En période de dégel, la route est 40% plus fragile qu’en temps normal, et un seul camion en surcharge peut lui causer des dommages importants.
Afin de minimiser la dégradation de la chaussée pendant cette période, le ministère des Transports soumet les transporteurs routiers à une réglementation plus restrictive quant au poids de leurs véhicules. Pour sa part, la Société de l’assurance automobile du Québec intensifie ses activités de contrôle des véhicules lourds afin de protéger le réseau routier.
Pendant cette période :
Tout le monde le sait, les conditions climatiques du Québec sont particulièrement rigoureuses. Le sol gèle à une profondeur qui varie de 1,2 mètre à 3 mètres pendant plus de 4 mois. Ce facteur, combiné aux écarts de température et à l’humidité, a des conséquences majeures sur le comportement des chaussées. Les cycles de gel et de dégel contribuent aussi à rendre les chaussées plus vulnérables.
Au printemps, les couches de matériaux qui constituent la route sont affaiblies par l’accumulation d’eau. Des études menées au ministère des Transports sur la capacité de support des routes ont démontré qu’au printemps les réactions de la chaussée sous une charge sont de 50 % à 70 % supérieures à celles enregistrées l’été.
Aussi, un même essieu causera-t-il entre 5 et 8 fois plus de dommages qu’en temps normal. Un véhicule en surcharge de 25 % causera un accroissement de près de 150 % des dommages et ce, en tout temps de l’année.
L’impact du transport lourd en période de dégel est donc important, d’autant plus que le nombre de véhicules commerciaux s’est accru considérablement depuis 25 ans. C’est pourquoi la réglementation oblige les transporteurs à réduire leurs charges.